Littérature en CM2 : notre programme 2020-21

Mes enfants sont de grands lecteurs. C’est sans doute pour ça que :

  1. je ne me prends pas trop la tête à établir un programme très strict de littérature
  2. je galère autant à établir un programme…

Ils lisent beaucoup, tout le temps, et du coup la nécessité de leur faire découvrir des styles variés ou la volonté de les ouvrir à d’autres époques ou réalités ne sont pas des besoins impérieux. Ils s’ouvrent, ils découvrent, ils voyagent, ils se passionnent, et dénichent souvent des pépites par eux-mêmes.

Cette année, pour le CM2 de Joanne, je souhaitais tout de même avoir un « plan de vol » un peu mieux défini. En regardant de plus près les ouvrages sur lesquels j’envisageais de travailler avec elles, j’ai remarqué quelques points communs : beaucoup parlent de l’enfance, beaucoup parlent d’aventure, beaucoup sont basés sur le merveilleux, et beaucoup abordent les émotions. Voici donc les trois thèmes qui vont guider nos choix et notre réflexion.

Autour de ces thèmes centraux, je vais sélectionner divers supports, qui vont nous permettre d’élargir un peu notre culture, nos connaissances, et/ou de découvrir de nouvelles formes d’écrits. Contes, romans, bandes dessinées, albums, poésies, histoires courtes, théâtre… il y a de quoi faire !

Voici la liste des œuvres qui nous serviront de base de travail :

  • Les Contes de la rue Broca, de Pierre Gripari
  • C’est bien et C’est toujours bien, de Philippe Delerm
  • La Jardin secret, de Frances Hodgson Burnett
  • Le Magicien d’Oz, de L.F. Baum
  • La lettre au Père Noël du petit Nicolas, de Sempé et Goscinny
  • Lettres du Père Noël, de J.R.R. Tolkien
  • Planches de Boule et Bill, de Roba et de Calvin et Hobbes, de Bill Watterson
  • Extraits de Topaze, de Marcel Pagnol
  • Poèmes de Victor Hugo, Maurice Carême, Paul Eluard

Nous aimons travailler en lecture suivie sur des œuvres intégrales, plutôt que sur des extraits. Certains ouvrages ont déjà été lus par le passé, certains sont des découvertes pour Joanne. La plupart ne correspondent pas à un seul thème, mais à deux ou trois, voire quatre. Nous ferons aussi un petit retour sur des livres lus précédemment (La Belle et la Bête de Marie Le prince de Beaumont, Les Contes du Chat perché de Marcel Aymé, les Contes d’Andersen, divers contes traditionnels, Le Petit Nicolas de Sempé et Goscinny).

A ces ouvrages « imposés », il faut ajouter ceux que Joanne choisit, mais qui alimentent tout de même sa réflexion. En voici un petit aperçu :

  • la série des ouvrages de Laura Ingalls Wilder
  • la série Le Royaume d’Outrebrume, M. McAllister
  • la série des romans de l’univers de Narnia, de C.S. Lewis
  • Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, de Selma Lagerlöf
  • Anne… la maison aux pignons verts, de L.M. Montgomery
  • Objectif Lune et On a marché sur la Lune, d’Hergé

Et comme la narration passe aussi par d’autres voies, nous étudierons en parallèle :

  • Kiki la petite sorcière, de Hayao Miyazaki
  • Arrietty : le petit monde des chapardeurs, de Hiromasa Yonebayashi
  • Le Jardin secret, d’Agnieszka Holland
  • Le Magicien d’Oz, de Victor Flemming
  • Mary Poppins, de Robert Stevenson
  • Extraits de Topaze, de Louis Gasnier
  • Casse-Noisette, de Tchaïkovski, et le ballet chorégraphié par Aaron S. Watkin

L’enseignement de l’histoire

Si on se réfère au découpage scolaire, Martin et Joanne se trouvent tous deux dans le cycle 2, appelé cycle des apprentissages fondamentaux (l’un au niveau CE2, l’autre à cheval sur le CP et le CE1). Depuis la rentrée 2016, l’histoire n’est plus au programme de ce cycle, qui enseigne comment se situer dans le temps, mais ne va pas plus loin.

Voici la publication du gouvernement sur les horaires et programmes des différents cycles : clic!

A titre d’information, voici les supports disponibles pour les enseignants des cycles 2 et 3 pour aborder ces sujets :

J’ai fait le choix de commencer l’enseignement proprement dit de l’histoire dès le niveau CE2. Je pense voir l’ensemble du programme en 3 ans, et le reprendre au niveau collège pour l’approfondir et en voir d’autres aspects. Il me semble en effet plus naturel de travailler de façon chronologique (pourquoi voir la naissance de l’humanité en fin de cycle???) que par thèmes, puisque l’histoire se construit à partir de ce qui était là avant. Les liens de cause-conséquence sont plus évidents et le développement des idées et techniques suit une progression logique. Je n’apprécie pas non plus le côté très « anecdotique » : regardons ce qui se passe dans ce pays à cette époque, et surtout rien d’autre.

Après les bases posées en CP et CE1 sur le temps et notre rapport à lui, sur les notions de longévité, de générations, et l’apprentissage de termes tels que « siècle », « histoire », « préhistoire », nous abordons au début du niveau CE2 le programme qui était jusque 2015 enseigné sur les trois ans de CE2, CM1 et CM2.

Nous avons choisi comme support principal le manuel d’histoire de la Librairie des Ecoles, que vous pouvez feuilleter ici.

Nous suivrons la progression proposée, à savoir :

  • 30 leçons pour le CE2 (couvrant la préhistoire, l’Antiquité, et une partie des leçons sur le Moyen-Âge)
  • 34 leçons pour le CM1 (couvrant le reste des leçons sur le Moyen-Âge et les temps modernes)
  • 29 leçons en CM2 (couvrant la Révolution française, le XIXe siècle, le XXe siècle et la période contemporaine)

J’apprécie beaucoup le manuel en question, pour diverses raisons, que je me permets de développer un peu. 🙂

  1. Le texte est bien écrit. Cela peut paraître superflu, mais je trouve que les manuels qui présentent surtout des documents iconographiques à peine mis en page, privilégient les titres colorés et les petites légendes ou encadrés desquels on est censé retirer l’essentiel du savoir sont des prémâchés insipides qui me tombent des mains. Ici, on nous raconte l’histoire, et, outre les belles tournures ou le vocabulaire ainsi appris, l’auteur (Philippe Nemo) nous donne envie de creuser, d’en apprendre plus.
  2. Les illustrations servent le texte. Elles sont variées (dessins, cartes, photos) et de bonne qualité, mais surtout, elles ne se substituent pas au texte, elles l’enrichissent.
  3. L’ouverture sur le monde. Le programme comporte un certain nombre de leçons qui n’appartiennent pas au programme de façon explicite, mais permettent une ouverture sur certaines périodes ou sur l’histoire de certains pays ou continents. Par exemple, on explore largement l’Antiquité, on s’intéresse aux pays d’Europe au Moyen-Âge, on étudie les temps modernes sur les continents asiatique et africain.
  4. Le lien est fait avec l’histoire des arts. Des notes renvoient au manuel d’histoire des arts (consultable ici), permettant d’ancrer les explorations artistiques au sein d’une période que les enfants identifient facilement.

Pour résumer, je n’ai pas l’impression de « survoler » le programme pour mieux y revenir plus tard, ni de me perdre dans des thématiques empesées. Je pense que ce que nous aurons vu au cours de ces 3 ans posera des bases solides pour un apprentissage cohérent et constructif de ce qu’est l’histoire.

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